dimanche 1 septembre 2013

A- Préambule, Itinéraire & "impressions générales"

Préambule

Pour ce voyage, nous avons opté pour un mode différent, ce sera circuit privatif avec chauffeur et guide. En effet, on ne peut pas rouler au Vietnam et les transports en commun façon routard ça n’est pas trop notre « trip ».
Par ailleurs, lors du choix de la destination, je me suis rendu compte que les déçus du Vietnam ont souvent visité le pays en individuel et à l’inverse les satisfaits l’ont fait à travers une agence. Ceci dit, c’est un peu normal, si on veut rentrer en contact avec les minorités il faut un « interprète », surtout que nous parlons peu l’Anglais et les ethnies pas du tout.
A mon avis, l’élément déterminant est le ou la guide : déjà on doit se « supporter » pendant plus de 2 semaines et de sa compétence dépend la réussite du voyage.
J’ai fait de nombreuses recherches sur les forums et choisi une guide qui avait accompagné des connaissances de Voyage Forum (merci Cendryon). Le mari de la guide est Français et officie dans l’humanitaire. C’est avec lui que nous avons composé l’itinéraire et échangé par mails. Une fois le circuit établi, le tout fut confié à une agence qui emploie régulièrement son épouse (Vietland Discovery).

Cerise sur le gâteau, il nous accompagnera également, on aura ainsi l’impression de découvrir le pays avec des amis.




Itinéraire

Nous nous sommes concentré sur le Nord Vietnam:
Hanoï - Ha Giang - Meo Vac - Dong Van - Ha Giang - Vu Linh (2 nuits) - Hanoï (2 nuits) - Tam Coc (baie d'Halong terrestre 3 nuits) - Baie D'Halong (2 nuits sur une jonque)

En "extra" après ce circuit nous irons découvrir Angkor (au Cambodge) pendant 3 jours

Sur une carte ça donne ça:


Agrandir le plan


Impressions générales

J’en profite pour donner quelques renseignements « pratiques » sur le Vietnam (« objectif » comme toujours avec moi !).

La circulation routière, par exemple, elle répond à quelques règles simples
- La priorité va du plus gros véhicule au plus petit, donc d’abord le camion passe, ensuite le bus, puis la voiture, puis le scooter, puis le vélo … et le piéton se démerde là dedans.
- Un Vietnamien ne fera JAMAIS marche arrière, même s’il voit que ça ne passe pas, aucune anticipation du genre « je profite d’un renfoncement pour me garer afin que la voiture en face puisse passer », non j’avance, elle aussi … et après on se démerde pour que ça passe tout de même.
- Ils ne roulent pas très vite et ne s’énervent pas, en fait c’est grâce à ça qu’il n’y a que très peu d’accidents et qu’au final on y arrive … sauf avec les bus car ils essayent d’arriver les premiers afin de pouvoir « ramasser » les clients avant leurs collègues (Hien nous a parlé d’une quarantaine de morts par jour avec les bus).

Sollicitation touristique :
Dans l’extrême Nord où nous sommes : aucune ! Pas une fois on nous a abordés dans la rue ou tentés de nous attirer dans une échoppe.
D’ailleurs s’ils étaient là à guetter le touriste ils attendraient longtemps … y en a pas ou presque pas. A Ha Giang nous avons croisé 2 autres petits groupes (3, 4 personnes) dont un en moto que nous reverrons plus tard, à Meo Vac, au marché aucun et à celui de Dong Van un couple en scooter, à Pan Hou à nouveau le groupe de motards. Il n'y a en fait de sollicitation que dans les endroits très touristiques et là il suffit de refuser AVEC LE SOURIRE et ça s'arrêtera là.

Sinon la pression policière y est très faible, on n’en voit pratiquement pas, voire même pas du tout. En revanche la corruption y est presque « institutionnalisée ». En fait dès que vous demandez quelque chose à quelqu’un il faut donner une enveloppe, par exemple s’il vous faut une attestation de logement de votre propriétaire il vous fera payer, si vous devez vous faire faire un papier, il faut donner une enveloppe, pareil pour le médecin, pareil pour tout.
En fait si vous demandez « qu’est-ce qui est obligatoire ? » ou « que dit la loi ? » on vous répond « en principe …. ». Tout est «  en principe » !, après on peut discuter.

Guide ou pas guide, pour ce qu’on connait jusqu’à maintenant, donc le Nord :
Il y a très peu de Vietnamiens qui parlent Anglais, déjà qu’ils ne parlent pas tous Viet alors !.
A titre d’exemple, à Cu Long, tout à fait au nord du Vietnam nous avons revu le couple en scooter, ils étaient assis sur les marches de la boutique où on vend les tickets pour monter à la Tour du Drapeau. Mais à part monter à la Tour, ils n’ont rien pu faire. A côté nous buvions le thé, parlions avec les Vietnamiens (aucun ne savait l’anglais).
En fait seul on ne sait même pas quoi voir et où le voir. Il n’y a pas d’infos, pas de carte et en plus ça change tout le temps. Seuls on ne peut guère que contempler le paysage de la route « principale », qui au demeurant est impressionnant.
Même se nourrir est un problème, il n’y a presque que des gargotes locales, peu engageantes, alors laquelle choisir ?. En plus quoi y manger ?, en effet pas de carte, que de la cuisson minute si on est capable de leur expliquer ce qu’on veut.
Côté nourriture, on a de la chance, notre guide y attache de l’importance, elle essaye de nous faire tout découvrir (sauf le chien) et varie les plats.
Quand aux prix … ils sont libres ! Autant dire qu’ils varient beaucoup, touristes ou locaux, mais pas seulement, ils dépendent de la période dans le mois et de la proximité de la fête du Têt, si c’est un week end, si c’est jour de marché, de la saison … et de l’humeur.
Dernier point et non des moindre, s’il vous arrive quelque chose, un accident routier par exemple, seul ça prend tout de suite des proportions catastrophiques, pas de soins, impossible de communiquer.
Bref, vous l’aurez compris, pour nous visiter cette zone, en premier voyage, est fortement recommandé accompagné.

Comment se passe une « rencontre » avec un autochtone (membre d’une minorité) :
- Il y a principalement deux types d’habitations, celles qui sont au sol (H’Mong, Dao,…) et celles sur pilotis (Tay).
Celles qui sont au sol sont en torchis, toit de chaume ou de tôle type Eternit, elles ont peu d’ouvertures et sont donc sombres.
Celles sur pilotis sont en bois avec toit en végétaux séchés, elles ont des « fenêtres » sur presque toute la périphérie et sont donc très claires, de plus comme elles sont sur pilotis elles sont moins humides.
Revenons-en à la visite : si elles sont au sol on peut, en général rentrer en chaussures, mais si elles sont sur pilotis on laisse obligatoirement les chaussures au pied de l’escalier. Au dessus de l’entrée les talismans pour repousser les mauvais esprits, maladies et autres méchancetés.
L’organisation intérieure, en revanche, est similaire.
C’est en fait une seule grande pièce, en face de l’entrée l’autel des ancêtres et c’est dans cette zone que vous serez reçu. A droite ou à gauche le foyer pour faire la cuisine, puis d’un côté la chambre des jeunes mariés isolée par un rideau et de l’autre … ben tous les autres membres de la famille.
On a souvent été reçu par les épouses, belle fille, belle mère et par une tripotée d’enfants.
Vous êtes invités à vous asseoir et la guide entame la conversation en traduisant ce que la personne raconte et nos propres questions.
Les sujets principaux tournent autour de l’âge des différents membres du nombre d’enfants, des traditions liés au mariage ou à la composition familiale (qui a « hérité » de la belle-mère), si la jeune fille a fait des études, la composition du village et des chamanes.
Tout cela se passe autour d’un thé … sauf si le mari ou le beau père arrive entre temps, là ça se complique, la bouteille d’alcool de riz ou de maïs apparaît et il faut trinquer puis boire cul sec un petit verre d’eau de vie … enfin je dis un verre … c’est plutôt un « certain » nombre de verres, il faut donc ruser, car ça n’est pas bien vu de refuser, et quand enfin après avoir bien bataillé vous avez pu vous contenter de 2 verres voilà un autre homme qui rentre (fils, père ou beau père) et il faut recommencer !!!.
Le Vietnam essaye de sauvegarder le mieux possible l’identité de ses 54 ethnies minoritaires, ils ont par exemple le droit d’avoir plus d’enfants que les autres, ils sont payés pour envoyer les enfants à l’école, …
Personnellement je n’ai pas vu d’argent, en revanche la guide offre toujours quelque chose : fruits, jouets, fournitures scolaires, produits d’hygiène,…


Et notre guide à nous, me demanderez-vous ?
Elle est guide assermenté. Pour être guide ils doivent avoir un diplôme de langue et suivre une formation spécifique, ils peuvent être guide local ou général et doivent renouveler régulièrement leur carte.
Elle est passionnée par les ethnies, elle aime beaucoup entrer en contact avec eux.
C’est une Vietnamienne convaincu et qui ne rigole pas avec « oncle Hô », elle a aussi su répondre à toutes les questions de Valérie concernant le nom de tous les fruits, légumes et plantes qu’on a vu. Le fait que Valérie puisse échanger avec elle nous a permis de mieux connaitre la vie des Vietnamiens et Vietnamiennes.
La présence de Jean-Pierre était un réel plus, d’autant plus qu’on s’est découvert des « références professionnelles » communes. Il apporte aussi la vision d’un européen vivant au Vietnam et comme il est plutôt objectif c’est intéressant.
Nous pensons que c’est la meilleure formule pour découvrir vraiment ce pays (du moins le nord), ses habitants, ses coutumes.

Au niveau tourisme à part les « spots majeurs » ( Baie d’Ha Long, Hanoï, Tam Coc, Mai Chau et Sapa) le Nord Vietnam n’est pas encore très structuré.
Les sollicitations diverses se concentrent également que sur ces points, dans le reste du pays vous ne serez pas accostés.
Visiter le Vietnam en mode routard ne vous permet pas facilement d’aller ailleurs que dans ces mêmes zones touristiques et ce serait bien dommage de ne pas voir le reste.

Le corollaire à ce faible nombre de touristes « en dehors des sentiers battus » fait que l’hôtellerie y est assez spartiate, la nourriture plus simple et pas occidentale (même au petit déjeuner), l’hygiène n’y est pas au niveau des standards européens et les transports longs, fatigants et chaotiques.


Nos coups de cœur :
Théo :
- les Vietnamiennes qui sont vraiment très belles (presque toutes !, avec une mention spéciale pour la Lolo Noire de Dong Van et la serveuse du Pan Hou)
- le Nord et la route qui nous a amené à Pan Hou (il y avait des rizières vraiment magnifiques)
- les journées en moto … on aurait été étonné du contraire
- en Hébergement chez Loan à Ninh Binh et chez Boï (nom auquel il a rajouté un « Jean »)
- l’alcool de riz !!! (censuré)
- le massage qui a suivi le bain de « tisanes »

Valérie
- également l’extrême nord (Dong Van et Méo Vac)
- la ballade d’une journée à partir de Pan Hou et le bain de « tisanes »
- la visite du village Tai à Ha Giang (également dans le nord)
- la cuisine en général (notamment à Méo Vac où nous n’aurions jamais osé rentrer seuls et le merveilleux café qui a suivi, avis partagé par Théo)
- la qualité de l’accueil aussi bien pour boire un thé, que pour partager un repas ou dormir, comme chez Boï. C’est vraiment un peuple souriant.

Jean-François :
- l’extrême nord aussi, les paysages vertigineux et néanmoins façonnés par l’homme
- les rizières en terrasse
- la cohabitation du style néo-communiste (bâtiments monumentaux, grands panneaux de propagandes, etc…) et de la vie « traditionnelle ».
Surtout dans l’extrême nord où on a l’impression d’être au bout du monde, il faut dire qu’on était à un jet de pierre de la Chine avec laquelle le Vietnam à des relations tendues.
- Le sourire des Vietnamiens (iennes), leur joie de vivre et leur côté entreprenant.
- La découverte des ethnies « colorées » avec toutes leurs coutumes … et je peux vous dire qu’il y a un paquet de « génies » qu’il ne faut pas contrarier (Hien en connait un rayon là-dessus !).
- La cuisine Vietnamienne, excellente
- La randonnée à Pan Hou qui nous a permis de marcher « dans le décor » et découvrir les ethnies en même temps.

samedi 31 août 2013

B- L'extrême Nord Est

J1
Et c’est reparti … direction de Frankfurt.

Toujours aussi efficace, parking, ascenseur, enregistrement, le tout en 10 minutes et sans se presser (on est loin des « heures » d’attente et de trajet de Roissy).

Tiens bizarre à peine enregistré tout le monde disparaît et nous sommes repoussés dans une autre zone. ... on pense à une alerte à la bombe.
Pas grave, nous montons à l’étage pour manger au Burger King, mais à peine installés la Polizei débarque et évacue également le fast food.
Ce sera un bon tiers du terminal qui sera isolé pendant plus d'une heure.
Comme les enregistrements n'ont pas pu avoir lieu le vol aura 1/2h de retard.

Le vol, parlons en : l'avion est très bien agencé, avec de la place, des écrans individuels, des films récents disponibles aussi en Français, une nourriture correcte et une très bonne qualité de service. La bonne réputation des compagnies asiatiques (pour nous Vietnam Airlines) n'est pas usurpée, c'est vraiment au-dessus d'Air Namibia ou des compagnies Américaines.
Théo est déjà fan !, entre les repas on peut avoir une multitude d'encas; des Yum Yum (nouilles instantanées), des petits sandwiches, ...
L'ambiance y est également très différente, les gens se lèvent beaucoup, se déplacent, mangent souvent, parlent, bref c'est beaucoup plus vivant.

A l’arrivée la première chose qui vous frappe … c’est la chaleur moite !, et les asiatiques qui sortent de l’avion genre « débandade », on est loin de l’ordre et de la politesse américaine, ici si on peut te passer devant on ne s’en privera pas.
Le temps de décrocher un visa et de récupérer nos bagages et nous voilà au Vietnam. Jean-Pierre et Hien nous attendent à la sortie ainsi que notre chauffeur et son mini bus 16 places … dans lequel nous ne serons que 5 !, chouette on va pouvoir s’étaler.


Direction l’hôtel au centre d’Hanoi histoire de prendre une douche (la première mais pas la dernière de la journée). 


Ensuite nous irons visiter le musée des ethnies en préambule de notre virée dans l’extrême nord du pays. Bon, honnêtement, on n’est pas tout frais et nous ne serons pas des auditeurs très attentifs.





 



Ensuite notre premier repas Vietnam, excellent, là je crois qu’on va vraiment se régaler.


Ensuite un petit tour à l’hôtel  … et une douche suivie d’une sieste.

A 15 heures nous ressortirons pour faire d’abord un tour en cyclo pousse (à chacun le sien) puis une première visite de la ville à pieds.



Fin d’après midi, re-tour à l’hôtel pour une 3ème douche et direction l’appartement de Jean-Pierre et Hien qui nous ont gentiment invités pour l’apéro. Suivra un repas dans un restaurant absolument succulent (rouleau de printemps, salade papaye verte et je ne sais plus quoi, canard à l’orange, bœuf grillé, aubergines frites et riz, en dessert des fruits exotiques).
Retour à l’hôtel pour la 4ème douche et une bonne nuit de sommeil.
Notre hôtel s’appelle le Moonview. Il est bien situé, au nord du marché et proche du lac de l’Ouest. Les chambres sont classiques, avec climatisation et propres. Le petit déjeuner, qui est excellent, est servi au 8° et dernier étage, ce qui, grâce à la terrasse permet d’avoir une vue sur Hanoï.

Mes premières impressions : ben on est loin des déserts américains ou africains, ça grouille de partout, des scooters par milliers, des gens par millions et le bruit qui va avec, une vraie fourmilière, dépaysant, passionnant et attachant, on aime !


J2
Le fruit du Jaquier, excellent
Aujourd’hui est une journée de trajet. Pour pouvoir être à Méo Vac dimanche matin, pour le marché, il nous faut rejoindre le Nord Est d’une traite jusqu’à Ha Giang.

Nous avons coutume de dire que le trajet fait partie intégrante du voyage … et là c’est le cas nous découvrons le pays au fil des kilomètres.


Feuilles de placage en train de sécher

qui partiront soit au Japon soit en Chine


Buffles au bord de la route


D’abord la plaine puis nous suivrons une rivière en fond de vallée pour atteindre Ha Giang qui est la porte d’entrée des montagnes du Nord Est.
Le pays est vert, mais alors très vert, de toutes les nuances … mais vert !.
La végétation y est luxuriante : bananier, théier, manioc, bambou, naturellement rizières, canne à sucre, grenade, lotus….

Et partout des personnes qui travaillent dans les champs, les rizières, en bord de route … bref vous n’êtes jamais seuls. De temps à autre une plus grande ville où l’on ne risque pas d’oublier que nous sommes dans un pays communiste : bâtiments immenses et « fonctionnels », banderoles de propagande,  monuments à l’hommage des travailleurs.


Les maisons sont aussi caractéristiques : façades très étroites et toutes en profondeur, sur plusieurs étages. Tout à fait compréhensible en ville mais beaucoup plus surprenant à la campagne et au milieu de la végétation. On commence aussi à voir quelques maisons sur pilotis en bois.
Notre halte déjeuner sera à nouveau l’occasion de nous régaler.


Portique d'entrée d'Ha Giang, traditionnel au Vietnam où le symbolisme est important
Nous arriverons à 15h30 à Ha Giang, où nous ferons un petit tour au marché couvert avant de rejoindre
Notre "bungalow"
notre lodge, le Ha Giang Resort, attention n’imaginez pas un grand complexe, malgré le nom « resort ».
Celui-ci se situe au bord de Lô (grosse rivière). 
Nous auront un petit bungalow avec vue sur l’eau, c’est très bucolique. Le repas est bon et l’ambiance bonne enfant. 
Le petit déjeuner y est soit continental soit asiatique (avec soupe). Naturellement nous opterons pour la version « locale».


Bâtiment traditionnel Tay, celui-ci fait parti du Resort


Le temps est brumeux, il virera même à l’orage avec quelques gouttes. Mais pas suffisamment pour nous rafraîchir.
Le repas du soir, toujours aussi bon, quelques parties de tarot et dodo.

qui veut mes bons poulets ?

quand je vous dis qu'ils font tout en scooter



miam miam

J3
Encore beaucoup de route aujourd’hui, 160 kms et près de 8 heures de route avec les arrêts. Le but étant de rejoindre Méo Vac.
C’est une région très reculée du Vietnam, encore peu touristique et pour laquelle il faut un permis spécial pour s’y rendre.
Traduit en langage routier cela veut dire de très petites routes, très étroites, avec des passages d’éboulis, bref il faut compter une moyenne de 30 km/h.

Repiquage du riz, avec le filtre polarisant il n'y a presque pas de reflet intéressant

Maison Tay sur pilotis

Maison Tay ... de luxe

La madame "distribue" les paquets de riz à repiquer





Autour des rizières c'est tout de suite la "jungle"
  
Tiens un homme ... ah oui! il est assis à surveiller les boeufs hi, hi, hi


Plus en altitude ils ont aussi du maïs ... dont madame est en train de ramasser les épis

Toujours les portiques de bienvenue ... vous constaterez le fort trafic routier !



A Quyet Tien nous nous arrêtons pour voir un premier marché, qui est l’occasion de rencontrer des membres des ethnies minoritaires ( Dao, H’Mong, …) et de découvrir les produits locaux.


Mesdames H'Mong, à gauche un Vietnamien avec l'équipement standard: scooter + tél portable

Madame Dao Ta Pan, prononcez Dzao

Et oui toujours des femmes H'Mong en habits traditionnels

Une petite glace ?




Madame qui rentre d'un pas décidé avec son petit poney, on en voit de temps en temps, ils sont très petits


Ensuite nous découvrirons un village « spécialisé » dans la distillation d’eau de vie de maïs puis un autre dans le travaille du chanvre.
A chaque fois, on rencontre une famille avec laquelle la guide entretient des relations (elle change de famille à chacune de ses visites), on entre dans les maisons, on est reçu avec le traditionnel thé vert et quelquefois l’alcool de maïs (difficile à digérer le matin) et on découvre leur façon de vivre et leur travail.



En chemin, de col en col, nous découvrons des paysages plus beaux les uns que les autres. Cette région est en partie composée d’un plateau karstique avec de « très » nombreux pics ou monticules rocheux, par ailleurs ce sont nos premières rizières en terrasse. Dans le bas des montagnes c’est surtout du riz, mais plus haut c’est du maïs ou du manioc. Il y aussi beaucoup de fruits exotiques : bananes jaunes ou vertes (qui sont absolument délicieuses), mangues, cacahuètes, pommes cannelles, fruit du dragon, du jaquier, … pour plus de détail demandé à Valérie qui devient incollable au niveau fruit, légumes et plantes diverses … Théo et moi nous nous contentons de prendre des photos !



Et il y a de quoi faire, les montagnes étant abruptes et les rizières magnifiques. Ce qui est également très impressionnant, c’est que chaque mètre carré est cultivé, jusqu'en haut des montagnes et quelque soit la déclivité du terrain.




L'humidité dans créée un voile blanc dès qu'on est un peu loin, dommage







Ah ! je vous avais prévenu, j'étais venu pour les rizières en terrasse !
de mémoire la descente vers Yen Minh

Les deux soeurs




En traversant un village, Hien a vu un vieil homme jouer du Khen (flûte de l’ethnie H’Mong)). Nous nous arrêtons, discutons avec lui. Il nous interprétera un morceau de musique en dansant.

En traversant un village, Hien a vu un vieil homme jouer du Khen (flûte de l’ethnie H’Mong)). Nous nous arrêtons, discutons avec lui. Il nous interprétera un morceau de musique en dansant.
Et voici l'extrait musical

quelques photos au gré des villages ou marchés croisés

Monsieur H'Mong



J'adore ces constructions post-communistes complètement décaléss dans ces contrées perdues, là c'est un dispensaire

Il a une radio alimentée par une batterie et passe de la musique en roulant pour aguicher le chaland

toujours ces maisons "tunnel" étroites et hautes, alors qu'il y a plein de place



Quelques photos pendant que madame visite une famille qui tisse et brode ... et se soulage que quelques milliers de Dong

Opération du "roulage" du tissus ... faut être motivé ... et musclé


si ! si! vous avez bien vu, un billard au milieu de nulle part !
la route qui sillonne entre les monts karstiques


cueillette de bananes

bienvenu à Meo Vac
A Meo Vac nous logerons dans un des deux seuls hôtels (le Hoa Cuong). Une très grosse bâtisse de style communiste avec les lits équipés des matelas les plus durs que nous n’ayons jamais eu. On n’allait tout de même pas laisser les gens se complaire dans la luxure !
L’hôtel en lui-même est bien, les chambres propres, le personnel souriant. Il y a même la clim et le Wifi. En fait le seul reproche qu’on lui ferait c’est le bruit, les Vietnamiens ne sont pas des gens très discrets, les portes sont fines et le bruit résonne très bien dans ces grands couloirs. Ceci dit rien d’insurmontable mais une hôtellerie plus sommaire que dans le reste du Vietnam.
Petit tour dans Méo Vac


Nous mangerons dans une « gargote », le niveau y est moins bon que dans nos restaurants précédents mais cette partie du Vietnam (très pauvre) n’est pas très réputée pour sa gastronomie. Ce soir on fêtera l’anniversaire de Jean-Pierre, vin vietnamien et gâteau « traditionnel » multi-étages, avec crème et décor kitch, ambiance sympathique.

En conclusion : c’est très beau et impressionnant, même si la route parait longue malgré les arrêts.


J4
Aujourd‘hui beaucoup moins de kilomètres, il n’y en a que 27. Mais par une des routes les plus impressionnantes du Vietnam.
Nous sommes dimanche, jour du marché à Méo Vac. 

Nous prenons le petit déjeuner dans une gargote où seuls nous n’aurions jamais osé entrer (« crêpes » de riz, bouillon de légumes avec de la saucisse de porc roulée dans des feuilles de bananiers ) puis nous allons boire un café dans un autre endroit (le café ressemblait à du sirop et nous n’avons jamais bu de café aussi délicieux).


si, si c'est bien là qu'on est entré
la cuisinière
les convives

Après, direction le marché où les habitants des montagnes (minorités H’Mongs, Dao, Lolo,…) viennent vendre et acheter ce dont ils ont besoin … mais également se rencontrer et boire ! L’alcool de maïs coule à flots. C’est un marché où se vend également le bétail (vaches, zébus, cochons, …)





petit cochon "typique" ... et qu'est-ce que ça cri !






des baguettes qui veut mes belles baguettes !




Ensuite nous reprenons cette fameuse route … effectivement très impressionnante.












Arrivé à Dong Van nous enquillerons le marché de Dong Van. Toujours très fréquenté par les minorités. C’est toujours étonnant cette cohabitation entre les maisons traditionnelles et les grands complexes communiste (genre stade de foot, bâtiments officiel et certains commerces). En revanche, proximité de la frontière oblige, des bâtiments militaires qu’il est interdit de prendre en photo.
Nous mangerons à nouveau dans une gargote : poulet noir, bœuf sauté, riz, courgettes, liserons d’eau à l’ail et bananes en dessert.





dans certaines ethnies les femmes sont rasées avec une coiffe 




Notre hôtel
L’après midi nous nous rendons à l’extrême nord du Vietnam, à 2 km de la frontière chinoise, la Tour du Drapeau. Une petite route sinueuse et à flanc de montagne y mène. Toujours du maïs et quelques rizières « très » en terrasses.








la fameuse tour du Drapeau

Au retour nous nous arrêterons un peu avant Dong Van pour finir à pieds à travers les rizières et le vieux quartier (qui vient d’être classé).





Cette journée sera aussi l’occasion de visiter un village de Lolos Noirs, superbe rencontre et échanges avec le chamane, nous serons guidés par une jeune fille en habit traditionnel, elle a une voix toute douce qui nous a envoûtée.









Ce soir nous dormirons dans le « moins mauvais » hôtel de la ville, mais c’est tout de même très sommaire. Nous refuserons (avec l’accord de la guide) les chambres du RDC sentant trop le moisi, à l’étage elles sont mieux mais ne vous attendez pas à un miracle : on se douche entre le lavabo et le WC et l’écoulement du lavabo se fait au sol avant de s’évacuer par la douche « à l’Italienne ». Visiblement la guide se méfiait car elle à tout vérifier. Mais à Dong Van il n’y a pas d’hôtel « correct ». Ceci dit ça n’empêche pas de dormir et on le vit très bien, je fais juste la remarque pour éviter les malentendus.

Nous dinerons toujours dans une gargote : buffle sauté, chèvre sauté, riz, courgette, pousses de citrouilles, banane, pomme cannelle, mangue … classique quoi

Aujourd’hui fut une belle journée avec marché paysages et la visite du village Lolo qui fut notre coup de cœur de la journée.
SDB / WC, pas de syphon l'eau du lavabo s'écoule directement au sol et la douche n'a pas de receveur

J5
Le petit déjeuner est « original » : crêpes avec chocolat et banane.
Aujourd’hui nous retournons vers Ha Giang pour finir la boucle.
Les autres jours nous avons eu l’une ou l’autre averse, la plupart du temps en fin de journée et elles n’ont pas perturbé notre programme.
Aujourd’hui il pleut très souvent et à chaque fois que nous nous arrêtons le temps à tenu quelques minutes puis la pluie nous a rattrapés.
Le programme sera néanmoins tenu même si les haltes seront plus rapides et les photos moins nombreuses que s’il avait fait beau.
Nous  visitons le palais du roi H’Mong, grande bâtisse « sponsorisée » par les français mais qui est dans un style Vietnamien. Intéressant.








Ensuite un arrêt dans un village H’Mong Vert pour rencontrer deux familles. Théo doit même se « sacrifier » pour boire de l’eau de vie de maïs.
Une petite halte dans une école de révision avant la rentrée des classes






Ensuite une famille H’Mong Fleur, comme à chaque fois l’une des femmes mettra le costume traditionnel.



Et pour finir une famille Dao, là pas de photo car la jeune femme vient d’avoir un bébé et il ne faut pas prendre une photo si celui-ci a moins d’un mois, cela porte malheur.

Nous déjeunerons à Yen Minh : aubergines confites, poulet au citron, porc H’Mong, pousses de citrouille à l’ail et bien sûr riz.


juste pour que vous voyez l'état des routes par endroits !



camion russe



Puis route sous la pluie jusqu’à Ha Giang entre éboulis, camions et scooters.
Nous longeons à nouveau au Ha Giang Resort. Le diner y est toujours aussi excellent.

Nous croisons les doigts pour que demain soit plus sec.
Apparemment c’est une année spécialement pluvieuse, les agriculteurs s’en plaignent. Normalement, pour nous touristes, juillet est une des meilleures saisons avec peu de pluie dans cette région et des rizières vertes.

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